France : le marché de la musique repart à la hausse

France : le marché de la musique repart à la hausse

disques_photo_LookingforJanisEst-ce que l’industrie musicale française aurait enfin adapté son modèle économique aux nouvelles technologies de l’information et de la communication? Si tel n’est pas tout à fait le cas, le virage numérique semble cependant bien amorcé par les maisons de disques tricolores : comme les marchés américain et britannique qui, en 2013, ont vu leurs chiffres d’affaires passer dans le positif, le marché de la musique tricolore est redevenu bénéficiaire.

Selon le Syndicat National de l’Edition Phonographique (SNEP), le marché français affiche en effet un chiffre d’affaire de 217,8 millions d’euros, soit une hausse constatée de 6,1% sur les ventes physiques (+6,4% pour les supports Cds et Dvds, soit 153 millions d’euros) et numériques (+5,5% pour l’écoute en ligne et le téléchargement de titres, soit 64,8 millions d’euros).

« Le net redressement du marché au 2e trimestre [+22%, ndlr] compense largement la baisse observée au 1er trimestre [-6,7% ndlr] et confirme le ralentissement de la chute du marché constaté depuis 2009″, a commenté le SNEP.

Le marché du numérique, qui représente une part de 30% du marché total, et qui n’avait jusqu’à présent jamais fléchi, a enregistré sa première baisse historique des ventes au cours du premier trimestre. Les données permettent également de constater une progression dans les ventes physiques (+6,4%) au cours du premier semestre 2013, dépassant ainsi les ventes numériques. Ces dernières se composent du téléchargement (52%), du streaming par abonnements (27%), du streaming financé par la publicité (13%) et de la téléphonie mobile (8%).

Pour Stéphane Le Tavernier, président de la SNEP, cette embellie du marché de la musique s’explique par la sortie de gros succès populaire, dont le lancement réussi de l’album Random Access Memories des Daft Punk (Sony). Disque qui s’est écoulé à 500.000 exemplaires (physiques et numériques), « Daft Punk n’a pas porté le marché à lui tout seul (…) mais il a donné envie au public de retourner en magasin et d’acheter plusieurs Cds ».