Brexit : le Royaume-Uni montre des premiers signes de faiblesse

Brexit : le Royaume-Uni montre des premiers signes de faiblesse

Brexit Croissance Royaum-UniAlors que la croissance britannique avait atteint 1,8% sur l’ensemble de l’année 2016, laissant penser que le Brexit n’aurait pas les effets négatifs escomptés – à l’image d’un chômage au plus bas depuis l’année 2005 (4,8%) – le PIB n’a progressé que de 0,3 % au premier trimestre 2017.

Et pour cause, « le retour de l’inflation provoqué par la chute de la livre sterling commence à pénaliser la consommation des ménages (qui pèse 60% du PIB) », souligne Les Echos.  Les résultats du début d’année sont même les plus faibles enregistrés par le Royaume depuis un an, très loin des standards affichés lors du 4ème trimestre 2016 (+0,7%).

La polémique porte donc aujourd’hui sur le choix de la Première ministre, Theresa May, d’avoir accéléré la tenue des législatives, et cela afin « que le ralentissement de l’économie ne se fasse pas encore réellement sentir. » Un constat partagé par le Centre for Economics and Business Research : « Cette dernière a bien choisi le moment pour les élections, car il y a de fortes chances que la situation se détériore à partir de maintenant. »

Pour autant, l’économiste en chef de la Banque d’Angleterre, Andy Haldane, avait déjà tiré un premier signal d’alarme au mois de janvier : « Si les ménages ont maintenu leurs dépenses en réduisant leur épargne et en recourant de plus en plus au crédit, les premiers signes laissent entendre que cela pourrait ne pas durer… », martelait-il alors.

Une analyse pleine de bon sens, puisque « plusieurs indicateurs virent aujourd’hui à l’orange », poursuit le média. A commencer par le secteur des services pesant pourtant 80% de l’économie locale (+0,3% au premier trimestre, plus faible hausse depuis deux ans), les ventes de détail qui ont fléchi d’1,4% sur la même période, ou encore le BTP stagnant à 0,2%.

Quant à la chute de la livre sterling, elle a eu pour effet miroir de « renchérir le prix des produits importés, poussant l’inflation à la hausse (+2,3 % en mars) alors que les salaires progressent toujours faiblement. »