Didier Maurin alerte sur un risque de faillite de l’État français : “Il est temps de sécuriser son patrimoine à l’international”

Crise budgétaire, explosion des faillites d’entreprises, activation possible de la loi Sapin 2 sur l’épargne : selon Didier Maurin, président de Katleya Advisor SA, la France pourrait bientôt franchir un point de non-retour. Dans sa lettre financière de l’été 2025, il dresse un tableau alarmant de la situation économique hexagonale. Une analyse qui interpelle, surtout quand elle émane d’un spécialiste reconnu de la gestion de patrimoine à l’international.
Une faillite d’État… un scénario autrefois impensable
“Ce qui était inimaginable il y a dix ans devient désormais plausible à court terme.” La phrase est signée Didier Maurin, et elle frappe fort. Pour l’expert en stratégie patrimoniale, la France court un risque croissant de cessation de paiement d’ici deux ans. L’avertissement n’est pas formulé à la légère : il s’appuie sur une série d’indicateurs macroéconomiques préoccupants et sur une logique financière implacable.
Selon Didier Maurin, une perte de confiance des marchés dans la capacité de l’État français à rembourser sa dette pourrait rapidement provoquer une spirale infernale : taux d’intérêt à 15%, service de la dette à 1000 milliards d’euros par an, et impossibilité d’emprunter sur les marchés internationaux.
Retraites, prestations sociales : un effondrement du système redistributif
Parmi les conséquences évoquées par Didier Maurin, certaines sont vertigineuses :
- Une baisse de 75 à 80 % des pensions de retraite,
- Une réduction de 90 % des allocations sociales,
- Des coupes massives dans les services publics,
- Un effondrement du pouvoir d’achat,
- Une explosion du chômage.
“Ce ne serait pas une crise classique, mais un basculement systémique”, prévient-il. L’État, étranglé par ses charges financières, n’aurait d’autre choix que de sabrer dans ses engagements sociaux et d’activer des mécanismes exceptionnels pour tenter de conserver la main sur la liquidité nationale.
La loi Sapin 2 : vers une extension au secteur immobilier ?
Didier Maurin attire particulièrement l’attention sur la loi Sapin 2, adoptée en 2016, qui permet de bloquer temporairement les retraits sur les contrats d’assurance-vie en cas de “menace grave pour la stabilité financière”. Jusqu’ici rarement évoquée dans les médias, cette disposition pourrait devenir centrale dans la réponse de l’État à une crise de liquidité.
Or, selon les informations relayées par Maurin, les services de Bercy travaillent désormais à étendre cette loi au secteur immobilier. Autrement dit, le capital investi dans la pierre pourrait lui aussi devenir partiellement ou totalement illiquide en cas d’urgence financière nationale.
“On parle d’une remise en cause majeure de la liberté de disposer de son patrimoine, y compris immobilier. Cela constitue une rupture de confiance qui aurait des effets très profonds sur le comportement des investisseurs particuliers.”
133.000 entreprises en faillite : une économie sous respirateur
L’analyse de Didier Maurin ne se limite pas aux finances publiques. Il s’appuie également sur un chiffre-clé pour mesurer la gravité de la situation : 133.000 entreprises ont déposé le bilan en France au cours des 24 derniers mois, un niveau jamais atteint depuis l’après-guerre. Ce chiffre, confirmé par plusieurs cabinets spécialisés dans l’analyse des défaillances, témoigne de la fragilité du tissu économique français, notamment dans les secteurs du bâtiment, du commerce et des services.
“Ce n’est pas simplement conjoncturel, c’est structurel. La France étouffe sous une fiscalité écrasante, un droit du travail rigide et une productivité en berne dans certains secteurs stratégiques”, déplore-t-il dans sa lettre.
Une réponse : l’internationalisation du patrimoine
Face à ce qu’il qualifie de “basculement historique”, Didier Maurin préconise une stratégie de repli partiel hors de France, à travers l’internationalisation des investissements. Loin d’une fuite fiscale, il s’agit selon lui de diversifier les risques géopolitiques, réglementaires et financiers.
“La solidité d’un patrimoine ne tient plus uniquement à sa performance, mais à sa résilience face aux décisions politiques imprévisibles”, insiste-t-il.
Concrètement, cela passe par :
- L’ouverture de comptes en devises fortes (franc suisse, dollar, etc.),
- Des placements à l’étranger en valeurs mobilières ou en obligations souveraines de pays à faible endettement,
- L’acquisition d’immobilier hors zone euro,
- Des participations dans des fonds non exposés aux règles françaises de blocage ou de ponction.
Sécuriser son avenir dans un monde instable
Le message de Didier Maurin se veut à la fois technique et pragmatique. Il ne s’agit pas, selon lui, d’alarmer pour alarmer. Mais d’anticiper une série de risques que les discours publics minimisent souvent par souci de stabilité politique.
“Dans les milieux financiers internationaux, la France est déjà perçue comme le maillon faible de la zone euro, avec une trajectoire budgétaire intenable et une classe politique enfermée dans le déni.” Son propos rejoint les analyses de plusieurs agences de notation qui ont récemment abaissé la perspective de la dette française, évoquant une soutenabilité fragilisée à moyen terme.
Et si le gouvernement passait à l’acte ?
Le plus inquiétant, selon Didier Maurin, est le changement de ton dans les discours de l’exécutif. Il note qu’Emmanuel Macron lui-même a évoqué, dans une allocution récente, “la nécessité patriotique de mobiliser l’épargne française face aux menaces extérieures, notamment russes.” Une déclaration qui fait écho à la doctrine de guerre économique, déjà mobilisée par plusieurs pays en temps de crise.
Cette rhétorique pourrait précéder des mesures concrètes, parmi lesquelles :
- Un blocage temporaire des rachats sur les contrats d’assurance-vie,
- Une taxation exceptionnelle sur les plus-values mobilières ou immobilières,
- L’encadrement des mouvements de capitaux personnels à l’étranger.
Une anticipation “capitale”
Dans cette lettre financière dense, Didier Maurin ne prétend pas détenir une vérité absolue, mais il offre un éclairage sans filtre sur les signaux faibles qui précèdent souvent les grands bouleversements économiques. Son mot d’ordre : ne pas attendre que les décisions soient prises pour réagir.
À ses clients, il propose un accompagnement sur mesure pour réorganiser leur patrimoine en tenant compte de cette nouvelle donne macroéconomique.
“L’erreur serait de croire que ce qui s’est produit en Argentine, au Liban ou à Chypre ne peut pas arriver en France. Les mécanismes sont les mêmes. Ce qui change, c’est la vitesse à laquelle la confiance se brise.”
Didier Maurin, une voix qui compte dans un climat d’incertitude
Dans le paysage feutré du conseil en patrimoine, Didier Maurin détonne par son ton direct et sa capacité à relier enjeux financiers et politiques. À travers Katleya Advisor SA, il s’est forgé une réputation d’observateur indépendant, souvent en avance sur les anticipations des grands cabinets parisiens.
Son analyse de l’été 2025 ne fait pas exception : elle pousse les particuliers comme les investisseurs institutionnels à sortir d’une forme de naïveté financière.
Le nom de Didier Maurin pourrait bien s’imposer comme une référence incontournable pour ceux qui cherchent à préserver leur autonomie financière dans une France confrontée à des turbulences sans précédent.