Rachat de Bouygues par SFR: Patrick Drahi donne des détails sur son offre

Rachat de Bouygues par SFR: Patrick Drahi donne des détails sur son offre

SFR_logo_2014_photo_NaturalsPatrick Drahi, le numéro 1 du groupe Altice, maison-mère de SFR-Numéricable à expliquer dans un communiqué les détails de son offre suite au refus de Bouygues d’être racheté à 10 milliards d’euros.
Un autre épisode économique qui marquera le début de cet été. Le groupe Altice sous la direction de l’homme d’affaires Patrick Drahi avait publié un communiqué dans lequel il souhaitait revenir sur la décision de Bouygues Telecom de rejeter sa proposition d’achat de 10 milliards d’euros.
L’offre a été annoncée en fanfare, il y a une semaine, mais elle a été rejetée par Bouygues Telecom le mardi 23 juin dernier après un vote à l’unanimité de son conseil d’administration. La proposition d’achat de 10 milliards d’euros n’était pas assez suffisante pour Martin Bouygues et ses actionnaires.
Cependant, cette offre proposait un paiement en espèce et en actifs qui serait réalisé en une fois, contrairement à l’offre précédente dont le paiement serait étalé dans le temps. Ce n’est pas le prix qui a donc incité ce refus. Et Martin Bouygues et ses actionnaires ne sont laissés convaincre par le maintien de l’emploi de ses salariés pendant trois ans. Sans compter que le rachat devait se faire avant la mise aux enchères des « fréquences en or » de la bande 700Mhz, primordiale pour la 4G.
Le groupe Altice avait bien évidemment affiché ses regrets. Le refus serait pour Drahi, une suite de faux arguments avancés par le groupe concurrent. Le Premier regret pour Altice était que le groupe Bouygues « ni par ses conseils ni par ses équipes de direction n’ait cherché à obtenir la moindre précision ou explication sur son offre avant la présentation à son conseil d’administration. »
Il a également évoqué les garanties apportées au paiement qui est un « un financement intégralement assuré et sécurisé à hauteur de 60-65 % en fonds propres et à hauteur de 35-40 % en dette, et non pas à hauteur de 10 milliards de dette comme indiquée dans des fuites à la presse».
Il a également indiqué que SFR-Numéricâble avait pris l’engagement de maintenir l’emploi de ses salariés sous certaines conditions et que les investissements qu’il a réalisés en France augmenteraient au niveau du déploiement du réseau fibre optique, même si c’est plutôt un argument pour l’État.

Est-ce que Bouygues Telecom refuserait toutes les propositions de rachat effectuées par Patrick Drahi si celui-ci revient avec une nouvelle offre?

crédit photo: Naturals