Un indicateur de bonheur intérieur brut va être publié chaque trimestre

Un indicateur de bonheur intérieur brut va être publié chaque trimestre

Bonheur France IndicateurLe Centre pour la recherche économique et ses applications (Cepremap) a annoncé qu’il publierait chaque trimestre un indicateur calculant le bonheur intérieur brut des Français.

Selon les Echos, l’organisme « présente ce jeudi les résultats d’une étude sur le ressenti des Français, en collaboration avec l’Insee qui a accepté de poser une vingtaine de questions supplémentaires dans l’enquête mensuelle réalisée auprès de 2000 foyers afin de mesurer la confiance des ménages. Pour autant, c’est le Cepremap qui utilisera les données comme il l’entend, le rôle de l’Insee étant uniquement de recueillir les informations. »

De ce fait, la Cepremap sera en mesure dès le mois de juin 2017 de publier un indicateur trimestriel évaluant le bonheur brut de l’ensemble de la population hexagonale. Pour autant, un historique de plusieurs trimestres est nécessaire pour débuter sur une base concrète, indique Daniel Cohen, co-fondateur de l’Ecole d’économie de Paris qui chapeaute les recherches.

« Le bonheur varie en fonction des saisons. Il va donc falloir par exemple lisser la hausse enregistrée chaque été pour pouvoir utiliser l’indicateur », explicite-t-il par ailleurs.

Au niveau des premiers résultats, la tendance est au pessimisme, mais cela n’est pas surprenant puisque la France pointe au 31ème rang du classement 2017 relatif au bonheur dans le monde (dominé par la Norvège) :

« Les Français ont tendance à être plutôt positifs sur leur propre vie tout en étant très pessimistes sur l’avenir du pays, ce qui traduit une inquiétude non seulement pour leur avenir, mais aussi celui de leurs enfants », confirme ainsi Claudia Senik, professeur à l’Université Paris-Sorbonne.

L’intéressée  constate dans la foulée que ces derniers présentent le bonheur le moins élevé à niveau de revenu équivalent. Mais aussi la spécificité d’avoir la satisfaction la plus grande dans le fait d’être en activité et le moins de confiance dans le système politique local par rapport à leurs homologues de l’UE (à diplômes équivalents).

Source : Les Echos