Football : le mirage de la la vente de maillots

Football : le mirage de la la vente de maillots

Maillot Vente Revenus Fair-play financierA l’heure où le Fair-play financier (FPF) laisse planer une épée de Damoclès au-dessus des clubs européens, certaines rentrées d’argent comptent plus que d’autres pour rester dans les clous du gendarme financier. Pour autant, la vente de maillots n’en fait pas réellement partie et ne représente qu’un doux mirage. Explications.

S’il y a bien une formation française à qui le FPF donne des maux de tête, c’est bien le PSG. Fort des deux transferts les plus onéreux de l’histoire (Neymar pour 222 millions d’euros et 180 pour Mbappé), le club de la capitale cherche désormais le montage le plus efficient afin de respecter les règles imposées par l’UEFA.

Comme souvent, les débats sur la place publique vont bon train et les arguments fusent pour élucider la problématique. Et à ce petit jeu, un aspect du merchandising des clubs ressort souvent. Il s’agit de la vente de maillots. Cependant, les revenus générés par ce biais se révèlent être moins généreux qu’il n’y parait pour ces géants du ballon rond.

C’est ce que confirme So Foot dans le cadre d’une enquête réalisée en août 2016. Le média footballistique avait alors sollicité Michel Desbordes, professeur à l’université Paris-Saclay et co-auteur du Marketing du Football, et Romain Grandi, un spécialiste de l’agence de marketing, Troisième Ligne.

« Il n’y a que les très grands joueurs qui font varier significativement les ventes »

Ces derniers étaient alors unanimes, la vente de maillots n’est pas une poule aux œufs d’or pour les clubs, mais une simple « légende urbaine » :

Le partenariat avec l’équipementier implique une redevance, un pourcentage récupéré par le club sur le maillot. Mais ce pourcentage est calculé sur le prix fait au distributeur. Quand vous connaissez les marges de la grande distribution, cela réduit considérablement la base. Ensuite, étant donné le montant des partenariats, le versement des redevances peut être assujetti à un certain volume de vente. »

Autrement dit, souligne le cabinet allemand, PR-Marketing, « sur un maillot vendu 60 €, 10 à 15 %, au maximum, tombent dans les caisses du club. Soit, grosso modo, 8 €. »

Bien que la tunique signée Neymar coûte aujourd’hui une centaine d’euros, on n’est encore loin du compte en terme de rentabilité, vous en conviendrez…

Mathieu Portogallo