Joe Biden se rend en Arabie saoudite pour faire baisser les prix du pétrole et sanctionner la Russie

Joe Biden se rend en Arabie saoudite pour faire baisser les prix du pétrole et sanctionner la Russie

Le président ne tiendra ainsi pas sa promesse électorale d’isoler Riyad suite au meurtre du chroniqueur Jamal Khashoggi.

Joe Biden se rendrait à Riyad dans le courant du mois et rencontrerait le prince héritier Mohammed bin Salman, abandonnant ainsi sa promesse de campagne de faire de l’Arabie saoudite « un paria » pour le meurtre du chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi.

Le voyage à Riyad, rapporté pour la première fois par le Washington Post et le New York Times, suggère que Biden a donné la priorité à son besoin de faire baisser les prix du pétrole et de punir ainsi la Russie pour son invasion de l’Ukraine, plutôt qu’à sa position sur les droits de l’homme. Cette visite s’ajoutera à un voyage déjà prévu en Israël, en Allemagne et en Espagne.

La Maison Blanche a déclaré qu’elle n’avait pas de nouveaux projets de voyage à annoncer, mais a précisé que rien n’empêchait Joe Biden de rencontrer le prince héritier.

« S’il détermine qu’il est dans l’intérêt des États-Unis de s’engager avec un dirigeant étranger et qu’un tel engagement peut donner des résultats, alors il le fera », a déclaré un haut responsable de la Maison Blanche. « Dans le cas de l’Arabie saoudite, qui est un partenaire stratégique des États-Unis depuis près de 80 ans, il ne fait aucun doute que des intérêts importants sont imbriqués avec ce pays. Et le président considère le Royaume d’Arabie saoudite comme un partenaire important dans une foule d’initiatives sur lesquelles nous travaillons à la fois dans la région et dans le monde entier. »

La fin de l’isolement américain du prince héritier semblait probable depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février. Cherchant à couper les revenus de la Russie, Washington a cherché à élargir l’offre mondiale de pétrole pour faire baisser les prix, ce qui représentait également une menace pour les perspectives démocrates déjà faibles lors des élections au Congrès de cette année.