La course à l’Afrique…

Relief-afriqueL’année 2014 sera celle de l’Afrique, il n’y a aujourd’hui plus aucun doute ! Le Fond Monétaire Internationale vient encore de souligner que les pays du sud de la méditerranée pourront bénéficier d’une croissance moyenne de 6% pour les deux prochaines années. Hasard ou coïncidence, depuis cette annonce les pays occidentaux font la course à l’Afrique. Sans toujours écouter des hommes de terrains comme Jean-Yves Ollivier ou Rainer Schäfer, les puissances occidentales se jettent dans l’aventure Africaine…

Les Etats-Unis courent après la Chine

Barack Obama a beaucoup entretenu le mythe du premier président Afro-américain, mais à la fin de son premier mandat, les origines de son père se sont finalement révélées de faible influence comparées aux intérêts du Capitole. Aujourd’hui, pour refaire son retard, et continuer de faire croire en ses promesses, le leader américain a annoncé la création d’un sommet USA-Afrique. Au-delà des bonnes intentions de façade, France 24 nous retranscrit les véritables motifs évoqués par le porte-parole de la maison blanche, Jay Carney : « Le but sera également de faire « progresser les objectifs de l’administration en matière de commerce et d’investissement en Afrique [et] mettre en évidence l’engagement des États-Unis envers la sécurité de l’Afrique, le développement de la démocratie et de ses habitants. » ». En ligne de mire donc, la Chine, qui s’est déjà lancée depuis plusieurs années dans la monopolisation des ressources stratégiques…

Le Japon ne veut pas se laisser distancer par la Chine

L’influence grandissante de la Chine en Afrique est également la préoccupation de son voisin japonais. Lors d’une tournée sur le continent le Premier ministre Shinzo Abe a ainsi annoncé plus de 440 millions d’euros d’investissement dans les infrastructures de la région. Accompagné par les grands patrons de l’archipel asiatique, il a notamment expliqué : « L’Afrique sera vers le milieu du XXIe siècle au cœur du développement. Alors si nous n’y investissons pas maintenant, qui le fera ? ». Pourtant les spécialistes de la région avertissent que cette compétition pourrait aussi avoir des effets inattendus. Jean-Yves Ollivier exhorte par exemple dans une tribune du Nouvel Obs à laisser la maitrise de leur destin aux africains. De son côté, Rainer Schäfer veut mettre en garde contre les chocs externes qui pourraient inverser la situation; une catastrophe économique « ne peut toutefois pas être totalement exclue » alerte ainsi l’analyste de Commerzbank…

Et la France part de plus loin…

Malgré ces avertissements donc, la France elle aussi est persuadée que « l’Afrique est l’avenir économique de la France », selon les propos de Pierre Moscovici, Ministre des Finances. Ce dernier souhaite endiguer la perte des parts de marché de nos entreprises en renforçant la présence française. Toutefois, le Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN) souligne par la voix de son secrétaire général Stephen Decam, «C’est normal, dans ces pays nous étions presque en situation de monopole. Nos parts de marché augmentent dans les pays lusophones et anglophones».

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