Une croissance de 5 % en 2021, annonce la Banque de France

Une croissance de 5 % en 2021, annonce la Banque de France

L’économie française va fortement rebondir cette année après une profonde récession provoquée par l’épidémie de Covid-19, selon le patron de la banque centrale.

La croissance économique atteindra au moins 5% en 2021, a déclaré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, à la radio France Info mardi, une prévision qui confirme une prédiction faite par la banque en décembre.

« La récession est derrière nous », a-t-il déclaré.

Le PIB français s’est effondré de 8,3 % en 2020, a estimé l’Insee fin janvier, précisant que le ralentissement s’était avéré moins brutal que prévu initialement.

Une baisse massive des dépenses de consommation explique en grande partie le déclin de 2020, mais l’investissement et le commerce extérieur ont bien résisté, selon le rapport de l’Insee.

La France affichera l’une des plus fortes croissances d’Europe

Selon le patron de la banque centrale, la France affichera un niveau de croissance économique bien supérieur à la moyenne européenne.

Le gouvernement a prévu que la croissance de cette année pourrait bien être de l’ordre de 6 %.

Selon M. Villeroy de Galhau, l’économie française entre dans une deuxième phase de reprise, qui devrait durer environ 12 mois.

« Nous sommes sur une sorte de plateau et, avec moins d’accidents, nous allons probablement continuer à sortir lentement de la dépression actuelle », a-t-il déclaré.

Le gouverneur de la banque centrale dit s’attendre à ce que l’économie française retrouve son niveau d’avant la crise au printemps ou à l’été 2022, un rebond par rapport à une situation actuelle qui est inférieure de 5 % aux taux de croissance d’avant la crise.

La confiance des consommateurs est cruciale

Cette performance dépendra de la confiance des consommateurs, a ajouté le gouverneur de la banque centrale, soulignant qu’une fois les restrictions sanitaires levées, le soutien de l’État à l’économie devra être repris par les dépenses privées.

Le chef de la banque centrale fonde sa confiance sur le fait que l’investissement et l’emploi dans le secteur public ont mieux résisté à la crise que prévu, étant donné que la crise Covid-19 a provoqué un recul sans précédent de 8,2 % de l’économie française en 2020.