L’économie française s’est contractée de manière inattendue au premier trimestre dans un contexte d’inflation galopante

L’économie française s’est contractée de manière inattendue au premier trimestre dans un contexte d’inflation galopante

L’économie française s’est contractée de manière inattendue au premier trimestre, les consommateurs ayant du mal à faire face à une inflation galopante, selon des données officielles publiées mardi, ce qui met la pression sur le président Emmanuel Macron à l’approche des élections législatives de ce mois-ci.

L’Insee a indiqué que la deuxième économie de la zone euro s’est contractée de 0,2% au cours des trois mois jusqu’en mars par rapport au trimestre précédent. Il avait précédemment estimé que le produit intérieur brut avait stagné au cours de cette période.

La ventilation des données montre que les dépenses de consommation ont été plus faibles que prévu, avec une baisse de 1,5 % au lieu de 1,3 %, les ménages ayant limité leurs dépenses en voitures neuves et en hôtels.

Alors que l’épidémie de la variante Omicron du COVID-19 a pesé sur l’activité au début de l’année, la flambée de l’inflation des prix à la consommation – qui, selon l’INSEE, a atteint le niveau record de 5,8 % en mai – a freiné les dépenses des ménages.

Dernier signe que l’inflation inquiète les consommateurs, l’INSEE a indiqué que les ménages ont réduit leurs dépenses en avril de 0,4%, alors que les économistes interrogés par Reuters avaient prévu en moyenne une hausse de 0,8%.

Jusqu’à présent, le gouvernement français a réussi à maintenir l’inflation à un niveau inférieur à celui de tous les autres pays de l’UE, à l’exception de Malte, grâce à une enveloppe de 25 milliards d’euros constituée en grande partie de plafonds pour les augmentations des prix du gaz et de l’électricité.

Mais cela n’a pas empêché la baisse du pouvoir d’achat d’être le principal enjeu politique des élections législatives du mois prochain, qui détermineront si le président Macron, récemment réélu, dispose d’une majorité parlementaire pour gouverner pendant les cinq prochaines années.