La France va aider le Pakistan à « relancer » son économie

La France va aider le Pakistan à « relancer » son économie

La France a accepté mardi d’œuvrer à la relance de l’économie pakistanaise à la suite des récentes inondations dévastatrices dues au changement climatique.

Ces décisions ont été annoncées dans une déclaration commune après que le Premier ministre Shehbaz Sharif et le Président français Emmanuel Macron ont tenu une réunion bilatérale en marge de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) à New York.

Il s’agissait de la première rencontre entre le Premier ministre pakistanais et le dirigeant d’un pays européen depuis sept ans.

M. Shehbaz était accompagné du ministre des Affaires étrangères, M. Bilawal Bhutto Zardari, du ministre des Finances, M. Miftah Ismail, du ministre d’État aux Affaires étrangères, M. Hina Rabbani Khar, et du ministre de l’Information, M. Marriyum Aurangzeb.

Il a également été décidé que la France accueillerait une conférence internationale avant la fin de l’année, dans le but de contribuer à la réhabilitation et à la reconstruction des personnes et des zones touchées par les inondations au Pakistan.

Outre l’échange de vues sur le renforcement des relations bilatérales, les deux dirigeants ont convenu de mobiliser le soutien international pour aider le Pakistan à se relever et à reconstruire son économie sur des bases durables.

Afin de réunir les partenaires financiers internationaux et les partenaires de développement concernés, « la France accueillera avant la fin de l’année une conférence internationale visant à contribuer à la réhabilitation et à la reconstruction des zones touchées par les inondations au Pakistan et, avec l’aide des financements liés à la reconstruction résiliente au climat, à accélérer la transition vers les énergies renouvelables. »

Cette déclaration a été publiée simultanément à Islamabad et à Paris.

Le Premier ministre a réaffirmé la grande importance que le Pakistan attache à ses relations amicales de longue date avec la France, tant sur le plan bilatéral que dans le cadre de l’Union européenne.

Il a souligné l’importance de renforcer les relations bilatérales dans de nombreux domaines, notamment le commerce et l’investissement, l’énergie, l’agriculture, les technologies de l’information, la défense et la sécurité, et l’enseignement supérieur.

Le Premier ministre a également remercié la France pour son soutien au régime SPG+, notant qu’il a permis de renforcer les liens commerciaux et économiques avec l’Union européenne et la France.

Les deux dirigeants ont convenu de travailler en étroite collaboration afin d’identifier les moyens de soutenir le Pakistan dans ses efforts pour sortir de ce formidable défi et reconstruire une infrastructure résiliente avec l’aide de la communauté internationale.

Le Premier ministre a exprimé sa gratitude au président français pour sa solidarité et son soutien aux personnes touchées par les inondations au Pakistan et pour l’envoi rapide de tentes, de pompes à eau et d’une équipe de médecins et d’infirmières.

Le Premier ministre a espéré que la France contribuerait également aux efforts du gouvernement dans la phase de réhabilitation et de reconstruction.

Il a informé le président français de la dévastation causée par les inondations massives dues au climat au Pakistan et des mesures prises par le gouvernement pour faire face à cette situation désastreuse.

Faible empreinte carbone

Le Premier ministre a ajouté qu’en dépit de sa contribution négligeable à l’empreinte carbone mondiale, le Pakistan était l’un des pays les plus vulnérables à ses effets dévastateurs, comme l’ont montré les inondations sans précédent.

Il a souligné que le changement climatique était un domaine potentiel de coopération entre les deux pays et d’action collective mondiale.

Les deux dirigeants ont passé en revue les relations bilatérales et ont échangé leurs points de vue sur les questions régionales et internationales.

Les relations entre les deux pays ont connu un fléchissement en raison des protestations d’un groupe religieux ces dernières années contre la France sur la question du blasphème.

Le gouvernement du PTI n’a pas non plus fait d’efforts pour améliorer les liens avec la France, un acteur clé de l’UE et un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies.

Après la prise de pouvoir par les talibans en Afghanistan, le président français a voulu parler au Premier ministre de l’époque, Imran Khan, pour remercier le Pakistan de son aide dans les efforts d’évacuation, mais le président du PTI a refusé d’accorder du temps à cet appel. Macron n’a plus jamais contacté Imran.

Mais la rencontre entre Shehbaz et Macron pourrait briser la glace, même si aucune évolution majeure n’est attendue dans les relations bilatérales, la France ayant des liens étroits avec l’Inde.

Néanmoins, la France, un membre clé du GAFI, peut aider le Pakistan lorsqu’il décidera de son visage lors de la prochaine réunion prévue à Paris en octobre.

L’équipe sur place du GAFI s’est rendue au Pakistan au début du mois afin de vérifier les mesures prises par le pays pour mettre en œuvre le plan d’action du gendarme financier.

L’issue positive de cette visite ouvrirait la voie à la sortie du Pakistan de la liste grise.

M. Shehbaz a également tenu des réunions bilatérales avec les présidents de l’Iran et de l’Espagne et avec le chancelier de l’Autriche. Il a également assisté à la réception de bienvenue donnée par le secrétaire général des Nations unies. Il est prévu que Shehbaz tienne d’autres réunions bilatérales.