S&P réduit la perspective de la France à « négative » en raison de l’augmentation des risques budgétaires

S&P réduit la perspective de la France à « négative » en raison de l’augmentation des risques budgétaires

L’agence de notation S&P Global a abaissé vendredi la perspective de la France de « stable » à « négative », reflétant son opinion sur les risques croissants pour les finances publiques du pays et la réduction de l’espace budgétaire qui en résulte.

Cette dégradation intervient dans un contexte de dette publique déjà importante, de risque de mise en œuvre de son programme de réformes structurelles, de ralentissement économique général et de resserrement monétaire de la Banque centrale européenne, indique S&P dans son rapport.

Le ralentissement de l’économie du pays et les mesures prises par le gouvernement pour protéger les ménages et les entreprises de l’inflation énergétique devraient peser sur les finances publiques, a déclaré l’agence de notation.

S&P estime que la hausse des prix de l’énergie depuis la guerre entre la Russie et l’Ukraine pourrait constituer un choc beaucoup plus durable pour les économies européennes que la baisse temporaire de la demande déclenchée par la pandémie de COVID-19 en 2020.

L’agence de notation Moody’s, dans son action de notation la plus récente, a confirmé la note de la France à AA2, avec une perspective stable.

En septembre, le gouvernement français a prévu que la dette publique oscillerait autour de 111,5 % du PIB jusqu’en 2026 avant de s’alléger. lire la suite .

Le ministère des finances a prévu plus tôt que l’économie connaîtrait une croissance de 2,7 % cette année avant de ralentir à 1 % l’année prochaine, tandis que la banque centrale prévoit au mieux 0,8 % en 2023.

L’agence a confirmé la note de crédit souverain de la France à « AA/A-1+ ».

La note de crédit de la Bolivie abaissée par S&P dans un contexte d’impasse politique

La note de crédit de la Bolivie a été abaissée par S&P Global Ratings car l’impasse politique du pays fait planer l’incertitude sur la capacité du gouvernement à mettre en œuvre des politiques correctives énergiques et opportunes pour réduire les vulnérabilités économiques.

La société note désormais la Bolivie un cran plus bas, à B, soit cinq niveaux en dessous de la catégorie d’investissement et au même niveau que l’Égypte et le Costa Rica. Les déficits budgétaires « persistants et importants » ont poussé la dette publique au-delà de 60 % du produit intérieur brut et les réserves internationales ont chuté, selon un communiqué publié mardi.

« Les tampons budgétaires et extérieurs de la Bolivie, autrefois importants, se sont régulièrement détériorés », ont écrit les analystes Carolina Caballero et Omar De la Torre Ponce De Leon. « De plus, les défis politiques se sont aggravés avec des tensions régionales croissantes et des divisions au sein de la coalition au pouvoir. L’impasse politique soulève le risque d’une nouvelle érosion de la liquidité extérieure dans un contexte de tensions sur les marchés extérieurs. »

Moody’s Investors Service note la Bolivie cinq niveaux en dessous de la catégorie d’investissement à B2 avec une perspective négative, tandis que Fitch Ratings lui attribue la note équivalente à B. S&P et Fitch ont tous deux une perspective stable sur le pays sud-américain.