Pas de canal de financement pour les Grecques

Pas de canal de financement pour les Grecques

yanisLe ministre des Finances grecques voulait se présenter rassurant. Il a fait une déclaration la nuit du 4 février au 5 février en réponse à la déclaration faite par la Banque Centrale européenne, quelques heures plus tôt, sur le fait que la BCE ne financerait pas les banques grecques.

Cette annonce ne semble pas avoir de « répercussions négatives »  sur le secteur financier de la Grèce qui est « totalement protégée » grâce à d’autres canaux de liquidités à disposition des banques grecques.

Pour le ministre, cette décision « met la pression sur l’Eurogroupe [la réunion des ministres de Finances de la zone euro] pour progresser rapidement vers la conclusion entre la Grèce et ses partenaires d’un accord qui bénéficie à chacun » concernant l’avenir de la dette, mais surtout sur les réformes économiques d’Athènes.

L’institution monétaire de Francfort a également stoppé les financements accordés aux banques hellènes, les empêchant de faire des emprunts avec des garanties inférieures à la BCE. Le motif de la suspension : « Il n’est pas possible à l’heure actuelle d’anticiper une issue positive » du programme d’aide de la Grèce. Cette suspension pourrait entraîner l’asphyxie financière du pays.

Cependant, les banques grecques peuvent toujours compter sur le programme d’urgence ELA. Ce mécanisme leur permet de bénéficier de la Banque de Grèce en cas de crise de liquidité. « Selon la BCE elle-même, le système bancaire grec reste suffisamment capitalisé et totalement protégé » argumente le ministère. En déplacement à Francfort, un peu plus tôt dans la journée, le ministre Yanis Varoufakis estime avoir eu « des discussions fructueuses » avec Mario Draghi, le président de l’institution.
« Le gouvernement élargit tous les jours le cercle de ses consultations avec ses partenaires et avec les institutions dont il fait partie » affirme le ministre dans un communiqué. Et ajoute qu’Athènes « n’en reste pas moins ferme dans ses objectifs d’appliquer le programme de salut social  et de relance pour lequel il a été élu lors de la législative du 25 janvier ».