Fair-play financier : c’est pas antinomique ?

Fair-play financier : c’est pas antinomique ?

Michel Platini président de l'UEFA_photo de cvrcak1Au football, comme en toute chose rien n’est immuable surtout quand on parle d’argent. Les pressions sont à la mesure des sommes engagées et l’équilibre entre éthique sportive et rentabilité financière est particulièrement instable.

Le président de l’UEFA, Michel Platini vient d’annoncer que le comité exécutif va procéder à un allègement du principe de fair-play financier. Cette mesure doit faire en sorte qu’un club ne dépense pas plus qu’il ne gagne. Il en est de même pour de nombreuses autres ligues aux États-Unis par exemple avec le basket. Il apparaît évident que l’on voit d’un mauvais œil un club rival acheter les meilleurs joueurs et truster les titres à tous les niveaux, sous prétexte que son propriétaire est milliardaire. 10 clubs européens ont écopé de sanctions à la fois financières et sportives l’an dernier. Dans la réalité, ce fonctionnement handicape plus les clubs « nouveaux riches » que les « anciens » qui ont pu prévoir en amont son arrivée. A ce jeu-là, les clubs français comme le PSG et Monaco ont subi de plein fouet cette mesure qui à la base avait été pourtant demandée par les clubs eux-mêmes et a été saluée par la presse.

Le PSG, qui profite actuellement de la manne venant du Qatar, milite donc maintenant pour un fair-play financier plus souple. Le président de l’UEFA maintient que les règlements qui ont été faits sont très bien, et cite « si le Qatar avait acheté le Milan AC, les Français diraient qu’on devrait mettre un fair-play financier plus dur ». Il comprend être dans un monde de « faux-culs », mais il préférerait que cela soit dit ouvertement.

Crédit photo : cvrcak1