Norbet Dentressangle devient une entreprise américaine

Norbet Dentressangle devient une entreprise américaine
NDLe Quatar a bien calculé son coût de com’ en rachetant le PSG pour une valeur de 10 millions débloquée en 2011. Il a également procédé à différents transferts de jouées pour avoir l’image d’un pays aux poches sans fonds et une influence grandissante.
C’est en d’autres termes, la version arabe de la Chine. Mais ce n’est qu’un coup de com’, car dans la réalité, tout comme la Chine, le Qatar n’occupe toute infime partie des investissements étrangers en France.
Le rachat du leader européen des transports et de la logistique, Norbert Dentressangle a été annoncée le 29 avril. Cette annonce a affirmé la notoriété américaine sur le sol français. L’américain XPO LOgistics a débloqué près de 3,24 milliards d’euros pour l’acquérir. Cette suffirait largement à acheter le Real Madrid, le club le plus cher au monde avec 32 titres de champions d’Espagne et 10 coupes d’Europe.
Tous les ans, c’est devenu comme une rituelle pour les États-Unis, qui présentent leurs prétendants pour l’acquisition de petit et grand groupe français ou pour le rachat d’un important site de production. Le ministre de l’Économie Emmanuel Macron a, par exemple en novembre dernier, son aval pour la vente d’une partie d’Alston par Général Electric pour somme de 12 milliards d’euros.
Si le Arnaud Monterbourg ne s’est pas opposé, en 2013, Goodyear d’Amiens serait la propriété des pneus Titan, Yahoo! Dailymotion.
Beaucoup de grandes marques françaises sont devenues la propriété des Américains, dont les biscuits LU, les bonbons Kréma et la Vosgienne, les sauces Bénédicta (Heinz) et même les sous-vêtements Dim (DBApparel).
L’Agence française d’investissement international affirme que les projets venant des entreprises américaines occupent les 19% des décisions d’investissement en France, devant les Allemandes (14%), Britanniques (9%), Italiennes (9%), et Japonaises (6%).
Bien évidement, on n’oublie pas le fait que certains projets se présente par le développement et la création de filiales comme Disney par exemple qui a près de 15 000 salariés dans l’Hexgone, ou les services financiers Clayton Dubilier&Rice près de 25 000.
Comme tous les ans, les États-Unis effectuent aussi leur « marché » parmi les entreprises. BVDInfo affirme que 107 groupes français sont devenus américains en 2013, 77 en 2012 et 111 en 2011. A chaque foi, ils devancent le Royaume-Uni et l’Allemagne.
Le Qatar, tout comme la Chine ne font que 5 à 6 acquisitions par an en moyenne. Même s’ils ont de forts moyens. « Entre 2005 et 2012, les investissements directs chinois dans l’Hexagone sont passés de 250 millions à 3,5 milliards d’euros », a remarqué Europe1 en janvier. . « Si on part de très bas, comme c’est le cas avec les investissements chinois, il est facile d’avoir de tels chiffres. Il y a une dynamique », évoque une chercheuse de l’Ifri à la radio.
Ainsi, est-ce que le France « se fait plumer » comme l’a évoqué Florian Philippot, le vice-président du FN sur Twitter? Il y a encré là une marge de manoeuvre. Et comment? 71 % des rachats n’atteignent pas 25 millions d’euros, et la France compte actuellement près de 140 000 PME et 5 000 ETI.
Peut-être que la situation n’est pas si cruciale que veut le faire croire la sphère politique qui a tendance à confondre le contrôle du capital et défense de l’emploi. L’Anglettre est souvent considérée comme une nation sans industrie, sans de grands noms comme Airbus, Ariane, Peugeot, Renault ou Citroën. Sauf que 21 % de sa population active travaillait dans l’industrie en 2013, alors que la France ne comptait que 14,7 %. « Ils ont préféré la propriété de l’outil productif à celle du capital », commente Daniel Gérino, président de la société de gestion Carlton Sélection.
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