La banque de développement des BRICS devenu réalité

La banque de développement des BRICS devenu réalité

BRICS_leaders_in_Brazil_photo_Presidential Press and Information OfficeLes opérations ont commencé à Shanghai mardi dernier. La banque dispose de 100 milliards de dollars de capital, et peut-être considérés comme une alternative au FMI et à la Banque mondiale, permettant les financements des grands travaux d’infrastructures.
Un an après l’annonce de sa création, la « Nouvelle banque de développement » à débuter ses opérations à Shanghai avait déclaré l’agence Chine nouvelle ce mardi 21 juillet. Elle a été conçue par les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et aura pour vocation le financement des grands travaux d’infrastructures d’intérêt général dans les pays qui en ont besoin.
Dilma Roussef a assuré en juillet 2014 que « le Brésil n’a aucun intérêt à s’éloigner du FMI ». Cependant, la création de cette nouvelle était considérée comme une tentative de déstabilisation de la gouvernance économique mondiale sur le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) qui sont souvent critiqués pour leur inefficacité à refléter l’ascension des grands pays émergents.
Cependant, la réforme du FMI ne pointe pas encore le bout de son nez. Le poids de la Chine et du Brésil dans l’institution financière ne concorde pas avec leur poids économique et le Congrès américain empêche toutes les réformes du gouvernement du FMI. Dilma Rousseff  pense que son pays n’est pas assez représenté au sein de l’institution dirigée par Christine Lagarde, avec 1,78% des droits de vote.
A Pékin, le constat est également « amer ». Malgré le fait que la Chine est la seconde puissance économique mondiale, elle ne dispose que de 4% de droits de vote au sein de la FMI, l’Italie dispose de 3,31% et la France 4,51%.
Moscou mise beaucoup aussi sur cette nouvelle institution. La Russie  estime que la nouvelle banque et ses réserves de devises est un parfait recours contre les institutions financières mondiales sous l’influence américaine comme FMI et la BM.
Pendant le sommet d’Oufa que Vladimir Poutine avait organisé, Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe avait estimé que le BRICS « illustrait un nouveau système de relations internationales multipolaires » et démontraient l’influence croissante de « nouveaux centres de pouvoir ».

crédit photo:Presidential Press and Information Office