Alerte attentat SAIP : Paris somme Deveryware de corriger les bugs de l’appli

Alerte attentat SAIP : Paris somme Deveryware de corriger les bugs de l’appli

SAIPAprès le couac de l’appli SAIP lors de la tuerie de Nice qui a annoncé l’attentat plusieurs heures après la tragédie, le gouvernement souhaite que cet impair de taille soit corrigé au plus vite.

Une faille technique serait vraisemblablement à l’origine de la défaillance d’un dispositif appelé à intervenir en « complément », et « sans s’y substituer », de l’ensemble des moyens déployés par l’Etat.

De nombreux utilisateurs de smartphone ont en effet indiqué avec amertume que le système d’alerte, téléchargé 500 000 fois, ne s’est pas enclenché avant 1h34 du matin, soit près de deux heures après le passage du poids lourd sur la Promenade des Anglais.

Les retards ont même parfois tourné au ridicule indique Nathan (15 ans), interrogé par le Parisien : « Mon application ne mentionnait aucun incident en cours jusqu’à 3 heures du matin. Je l’ai déjà supprimée, je ne pense pas qu’elle me donnera des informations utiles », regrette-t-il.

Au siège du ministère de l’Intérieur, la morosité est donc de rigueur car ce couac entache un peu plus des mesures de sécurité de plus en plus décriées, notamment par l’opposition : « Nous étions dans l’incompréhension la plus totale », fustige d’ailleurs un porte-parole du PS sous couvert d’anonymat.

Bernard Cazeneuve a donc convoqué le développeur du SAIP, Deveryware, afin que ce dernier « rende compte des dysfonctionnements constatés lors d’une réunion de crise », précise le communiqué qui détaille parallèlement un plan d’action pour que cette situation ne perdure pas.

Ce bug de l’application dénote toutefois avec l’efficacité des réseaux sociaux qui a permis à une chaîne de solidarité de se mettre en place, offrant par la même occasion une meilleure réactivité dans l’information, à l’image de l’outil Safety Check de Facebook ou Twitter. Malgré tout, « le gouvernement reste convaincu de sa pertinence », relaie le média francilien.

Source : Le Parisien