Restauration : vers une grève des livreurs à vélo

Restauration : vers une grève des livreurs à vélo

Livreur à vélo restauration
Décidément la période estivale rime avec grève cette année dans l’Hexagone (oui certains diront tous les ans). Et pour cause, après la SNCF et Air France, c’est au tour des livreurs à vélo de participer à « la fête ».

Un collectif de la capitale regroupant des travailleurs de plusieurs plateformes du marché (Uber Eats, Deliveroo, Stuart, Glovo et Foodora) appelle en effet tous les clients à « ne pas commander durant la semaine du 8 au 15 juillet, l’une des plus rentables pour les plateformes ». Le but étant bien sûr de faire entendre leur voix dans la dernière ligne droite de la Coupe du monde où la France postule toujours à la victoire finale.

Sans surprise, les frondeurs fustigent les conditions de travail précaires qu’ils subissent au quotidien, tout en réclamant parallèlement de meilleurs rémunérations et un cadre contractuel décent :

« Il est désormais indispensable de renverser le rapport de force. En effet, depuis plusieurs mois, nous avons vu nos rémunérations diminuer et les distances de livraison augmenter. L’attribution de commandes ou de places sur le planning sont (en outre) de plus en plus incertaines du fait du recrutement de nouveaux livreurs. », martèle sur Twitter le CLAP, collectif des livreurs parisiens.

Une politique ultra-libérale

Avant de tirer à boulets rouges sur le gouvernement Macron « qui pérennise un système fonctionnant sur la précarité de ses travailleurs ». Et cela, par l’intermédiaire d’un amendement associé au projet de loi « avenir professionnel » qui offrirait aux géants du marché (s’il est entériné) la possibilité d’établir « une charte définissant ses droits et obligations ainsi que celles des travailleurs avec lesquels elle est en relation ». Pire, ce texte écarte de facto tout lien de subordination entre la plateforme et le livreur.

Pour rebrousser chemin, ces derniers revendiquent donc « une tarification minimum horaire garantie, la prise en compte de la pénibilité de travail via différents bonus (pluie, week-end, nuit…), mais aussi des plages de travail et une activité (assurées) ».

Pour information, une manifestation est attendue dimanche à 19 heures place de la République à Paris.

Source : 20 minutes