La CRE propose d’augmenter de 8 % les ventes d’électricité d’EDF dans le cadre d’ARENH en 2023
Pour limiter la hausse des prix de l’électricité, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) recommande au gouvernement de fixer à 130 TWh la quantité d’électricité nucléaire qu’EDF vendra à ses concurrents en 2023 dans le cadre du dispositif ARENH (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), contre 120 TWh en 2022, à un prix de 49,5 €/MWh – contre un prix plafond de 42-46,2 €/MWh pour 2022.
La loi ARENH (2010) oblige EDF à vendre une partie de sa production nucléaire (jusqu’à 100 TWh/an, soit environ un quart de sa production) aux fournisseurs alternatifs sur le marché de gros à un prix réglementé ( » prix ARENH « ), fixé par la CRE à 42 €/MWh depuis 2012. Début décembre 2021, la CRE a reçu des demandes de 160 TWh de production nucléaire dans le cadre du mécanisme ARENH de la part des fournisseurs alternatifs pour 2022, soit 10% de plus que l’année précédente (146 TWh). La demande étant supérieure au plafond de 100 TWh, le régulateur a décidé que les 81 fournisseurs d’électricité qui ont passé un ordre recevraient environ 62 % de la quantité demandée.
En janvier 2022, le gouvernement français a obligé EDF à vendre 20 TWh supplémentaires de production d’électricité nucléaire en 2022 dans le cadre de l’ARENH à des fournisseurs alternatifs à 46,2 €/MWh pour limiter la hausse des tarifs de l’électricité. En outre, les autorités ont reporté une partie de la hausse des tarifs de 2022 sur une période de 12 mois à compter du 1er février 2023, s’appliquant aux clients résidentiels et aux clients des tarifs réglementés » bleu professionnel « , ainsi qu’à tous les clients professionnels situés dans les zones non interconnectées, pour limiter leur hausse tarifaire de février 2022 à 4%.