Les étudiants participent aux manifestations en France pour protester contre les réformes d’Emmanuel Macron

Les étudiants participent aux manifestations en France pour protester contre les réformes d’Emmanuel Macron

Depuis plusieurs jours, les universités sont barricadées et les assemblées d’étudiants sont bondées alors que de jeunes en colère se rassemblent pour intensifier les protestations et aider les élèves du secondaire à bloquer leurs lycées.

Des manifestations ont eu lieu dans les rues mardi dernier pour protester contre la décision du président français Emmanuel Macron de relever l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Ces manifestations ont montré à quel point le ressentiment anti-Macron et la colère face à l’utilisation des pouvoirs exécutifs constitutionnels pour faire passer les changements de pension sans vote parlementaire ont incité un nombre croissant de jeunes à participer.

La présence de jeunes de 17 et 18 ans complique les tactiques de la police française, déjà visée par 17 enquêtes pour des violences présumées ces derniers jours. De nombreuses universités sont barricadées, y compris celles qui ne sont pas habituellement le théâtre de ce type de protestation, comme à La Rochelle, dans l’ouest de la France. Les adolescents ont empilé des bacs pour bloquer les lycées à Paris et dans d’autres villes.

Une colère croissante chez les jeunes Français

Les étudiants affirment que la colère monte. Certains ont déclaré avoir réussi à passer les périodes de confinement liées au Covid, en économisant pour survivre, seulement pour craindre que le filet de sécurité social et le système de retraite tant chéris de l’État providence français ne soient défaits, menaçant ainsi leur avenir et celui de leurs parents, le tout alors que la crise climatique ne fait pas l’objet d’une réponse adéquate.

« Nous avons toujours pensé que ce n’était qu’en descendant dans la rue que nous pourrions arracher des protections sociales au gouvernement et garantir nos droits sociaux », a déclaré Victor Mendez, étudiant en langues à l’université de Nanterre, près de Paris, qui avait participé à toutes les assemblées d’étudiants. « En combinant une grève étudiante avec une grève générale, nous pourrions aller plus loin qu’en mai 1968. Ce gouvernement est celui des riches, de la classe des patrons, des millionnaires, c’est aussi simple que cela. »

Le défi pour Emmanuel Macron

La difficulté d’Emmanuel Macron est qu’il n’a pas été en mesure de fournir une feuille de route évidente pour sortir de cette situation inhabituelle, dans laquelle une loi a été imposée par le gouvernement et pourtant les manifestants, loin d’abandonner, intensifient leurs manifestations, qui s’élargissent et semblent sans fin.

Emmanuel Macron refuse de supprimer ses changements au système de retraite ; sa crédibilité en tant que réformateur en dépend. Il semble espérer gagner du temps, en supposant que le public perdra patience avec les bacs en feu et les vitrines brisées qui sont de plus en plus présents aux marges des manifestations pacifiques menées par les syndicats.

L’impopularité croissante d’Emmanuel Macron

Le président français, Monsieur Emmanuel Macron, est confronté à une crise politique et sociale de plus en plus profonde en France. L’impopularité croissante de son gouvernement est mise en évidence par les barricades universitaires en croissance et les assemblées d’étudiants remplis de jeunes en colère qui se sont réunis ces derniers jours pour intensifier les manifestations et aider les lycéens à bloquer leurs lycées.

Pendant deux mois, les jeunes du pays sont restés en grande partie à l’écart des manifestations syndicales et des grèves de transports organisées contre le projet de Monsieur Macron de relever l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. Le gouvernement pensait alors que le mouvement de protestation serait gérable. Mais les manifestations de rue de mardi ont montré à quel point les sentiments anti-Macron et la colère contre l’utilisation des pouvoirs exécutifs constitutionnels pour faire passer les changements de pensions sans un vote parlementaire ont incité de plus en plus de jeunes à y participer.

Les étudiants se mobilisent

De nombreux établissements universitaires sont désormais barricadés, même des établissements qui ne connaissent généralement pas ce type de protestations, comme à La Rochelle, dans l’ouest de la France. Des adolescents ont empilé des poubelles pour bloquer les lycées de Paris et d’autres villes. La présence de jeunes de 17 et 18 ans complique les tactiques policières françaises, qui font déjà l’objet de 17 enquêtes pour des violences et des pratiques répréhensibles ces derniers jours.

La colère des étudiants est en train de monter, car certains ont réussi à survivre pendant le confinement dû au Covid-19, en se serrant la ceinture pour s’en sortir, pour craindre que le filet de sécurité social chéri de l’État providence de la France et le système de pensions ne soient démantelés, menaçant ainsi leur avenir et celui de leurs parents, alors que la crise climatique ne fait pas l’objet d’une attention suffisante.

Une situation compliquée pour Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a du mal à fournir une feuille de route évidente pour sortir de cette situation inhabituelle dans laquelle une loi a été adoptée par le gouvernement et pourtant les manifestants – loin d’abandonner – intensifient leurs manifestations, qui s’élargissent et semblent sans fin.

Monsieur Macron refuse de retirer ses changements du système de retraite ; sa crédibilité en tant que réformiste en dépend. Il semble espérer jouer la montre, en supposant que le public se lassera des poubelles en feu et des vitrines brisées qui sont de plus en plus visibles en marge de manifestations pacifiques menées jusqu’à récemment par les syndicats.

Comme les manifestations antigouvernementales des gilets jaunes en 2018 et 2019, la colère est dirigée contre Monsieur Macron lui-même. Des graffitis à Paris au cours des derniers jours ont lu: « Mort au roi » ou « Macron démission ».