Linky, un atout pour le pouvoir d’achat

Compteur-intelligent-Linky-ERDFRéseau Action Climat, le Cler et Ecofys viennent de lancer le transitiomètre, un outil pour mesurer « la capacité du projet de loi sur « la transition énergétique pour la croissance verte » – et des plans d’action associés – à atteindre les engagements de la France dans les domaines du climat et de l’énergie ». De son côté, la ministre de l’énergie a annoncé le nom des 6 entreprises qui seraient chargées de la fabrication du compteur LINKY lors d’une conférence de presse. Ces boîtiers permettront aux ménages d’améliorer de leur pouvoir d’achat en pilotant leur consommation énergétique...

Objectif : suivi de la consommation

La tendance est au suivi ! L’initiative du transitiomètre en est la preuve ; désormais l’annonce publique ne peut plus rester lettre morte, notamment du fait de la vigilance de la société civile. Sur la question de l’énergie, le consommateur doit également s’impliquer dans le suivi de sa consommation, d’abord pour participer à l’effort environnemental nécessaire pour la planète, mais aussi pour diminuer sa facture d’électricité ! C’est justement l’objectif du compteur Linky qui sera créé par 6 entreprises, Sagemcom, Maec, Itron, Landis+Gyr, Elster et Ziv, pour un montant de 250 millions d’euros.

Le compteur Linky et les attentes sur le pouvoir d’achat 

Le déploiement du dispositif se poursuivra jusqu’en 2021, tandis qu’un appel d’offres sera lancé au 4ème trimestre de cette année pour sélectionner les entreprises qui devront installer le compteur Linky dans les 35 millions de foyers français. Des expérimentations ont par ailleurs déjà été lancées à Lyon et en Indre-et-Loire, avec plus 300 000 ménages équipés. Les experts évaluent « une diminution de 15 % pouvant aller jusqu’à 30-40 % » sur la facture énergétique grâce à cette technologie.

Le petit bémol de la consultation européenne 

Au total, ce chantier prioritaire pour la transition énergétique devrait être à l’origine de la création de 10 000 emplois, et plus de 5 milliards d’investissement. Si Henri Proglio souligne « qu’EDF va tout prendre en charge », le choix des prestataires a été déterminé par une consultation européenne qui aura finalement privilégié une entreprise américaine comme Itron, au lieu de l’usine française Thomson localisée à Anger. Ce qui n’a pas empêché Ségolène Royal d’affirmer « les technologies françaises sont très au point, très en avance sur ce sujet-là »…