L’avenir de l’assurance vie devrait-il passer par le risque?

L’avenir de l’assurance vie devrait-il passer par le risque?

old-age-360714_640_debowscyfotoL’assurance vie est le placement le plus apprécié des épargnants, malgré ses rendements en baisse. Fiscalité avantageuse et une sécurité des fonds en euros sont ses véritables atouts, et elle offre des performances assez intéressantes. Bien évidemment, il faut accepter une part de risque.

Les Français préfèrent toujours l’assurance-vie. Après une courte baisse en 2013, l’assurance-vie fait partie des favoris des Français en matière de placement depuis l’année dernière: les épargnants investissent dans des contrats présents sur le marché. Depuis de 2015 à avril, près de 8,8 milliards d’euros ont été versés pour renforcer l’encours de l’assurance-vie. D’après l’économiste Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne, « la collecte nette (NDLR : les versements moins les retraits) devrait dépasser 20 milliards d’euros » sur l’année. Ce n’est pas plus important qu’avant, mais cela confirme que les Français en font confiance de nouveau.

Mais pourquoi les épargnants accourent-ils vers l’assurance-vie? Parce qu’elle dispose en premier lieu d’une bonne tenue des fonds en euros qui reste en tête de la rentabilité par rapport à la sécurité qu’elle offre. En d’autres termes, il n’y a pas pour le moment des placements permettant d’avoir les mêmes rendements qu’offre l’assurance-vie. Les fonds en euros permettent d’avoir les bénéfices de la baisse des taux obligatoires, vu que les assureurs disposent d’un portefeuille des obligations anciennes, qui offrent bien plus que celles émises en ce moment. Sauf que le magot a tendance à s’épuiser au fil du temps et que le rendement diminue à une vitesse impressionnante. Après avoir gagné 2,80% en 2013, les fonds en euros ont rapportés 2,50% en 2014, mais le taux est mieux que ce que propose le livret A.

Cependant, le succès du placement est favorise l’hypothèque de son avenir, car les assureurs sont contraints d’investir dans la collecte nouvelle dans les obligations actuelles, fournissant moins de 1% par an. Ce papier « frais » englobe les rendements des portefeuilles provoquant la baisse. Ainsi, les assureurs et les observateurs se basent sur la suivie de la diminution des rendements aux alentours de 20 à 40 points de base par an. À ce rythme, il pourrait franchir la barre des 2%, ou même de 1% si la situation ne s’arrange pas. Malgré cela, la sécurité existera si l’assureur n’est pas en faillite, mais la performance financière sera fera partie des accessoires du passé.

crédit photo: debowscyfoto