Pourquoi fait-il si bon entreprendre au Gabon ?

Pourquoi fait-il si bon entreprendre au Gabon ?

Maixent Accrombessi, artisan de la diversification économique gabonaisePublié le 13 novembre dernier, l’Index mondial 2016 des pays où il fait bon entreprendre, réalisé par le cabinet londonien Global Entrepreneurship and Development Institute (GEDI), place le Gabon au 9ème rang des pays africains et au 86ème rang mondial. Le pays affiche réalise un bond significatif, sous l’effet d’une politique progressiste et humaine. L’un des principaux architectes de cette ligne entrepreneuriale n’est autre que le Directeur du Cabinet présidentiel, Maixent Accrombessi, partisan d’une diversification économique résolument business friendly.

L’Afrique en pleine croissance

Le monde serait actuellement à 52% de ses capacités entrepreneuriales globales. Ce chiffre, révélé dans le Global Entrepreneurship Index 2016, se base sur une étude transversale prenant en compte des facteurs aussi variés que la perception de l’entrepreneuriat par la société, les compétences en matière de création de start-up, le niveau d’usage d’internet, le niveau de corruption, la liberté économique et la profondeur du marché des capitaux. « Notre indice donne aux décideurs un outil pour comprendre les forces et faiblesses entrepreneuriales de leur pays, leur permettant ainsi de mettre en œuvre des politiques qui favorisent l’esprit de l’entreprise productive », explique le Global entrepreneurship and development institute.

Après le dernier rapport plutôt mitigé de la Banque mondiale sur la facilité de faire les affaires dans le monde (« Doing Business 2016 »), qui sous entendait que la croissance présentait peu de perspectives, notamment pour le continent africain, l’étude du GEDI apparaît rafraichissante. Notamment pour le Gabon qui, avec un score de 27,8 sur 100, se classe 9e sur le plan africain et 86e au plan mondial, soit une nette progression par rapport à 2015, où il était classé 106e mondial.

La relative morosité de l’étude Doing Business se fondait avant tout sur l’observation d’un phénomène de saturation dans de nombreux pays développés. Même si ces derniers occupent la tête du classement (les Etats-Unis trustent la 1ère marche du podium devant le Canada, l’Australie, le Danemark, la Suède, Taïwan, L’Islande, La Suisse, le Royaume Uni et la France), de fait, un nombre croissant d’acteurs se tournent vers les pays d’Afrique, qui offrent un cadre favorable. Aussi, si le continent accuse toujours un retard important, certains de ses pays progressent inlassablement. L’expansion de l’activité est largement plus importante dans les pays en voie de développement, où beaucoup reste à faire. Aujourd’hui, des Etats font tout pour que leur écosystème entrepreneurial se développe et que l’offre puisse rencontrer la demande. Cette volonté est particulièrement marquée au Gabon.

Serge Thierry Mickoto et Maixent Accrombessi, artisans d’un Gabon économiquement diversifié

Ces bons résultats ne sont pas une surprise : il s’agit des premières retombées des politiques progressistes mises en place par le gouvernement depuis des années. Si l’État a été et reste le principal employeur, la création d’entreprises a enregistré ces dernières années une croissance encore jamais connue auparavant. Le nombre de PME est ainsi évalué à 12 000 dans le pays (qui, rappelons-le, compte moins de deux millions d’habitants) et connaît un taux de croissance moyen de 5 % depuis 2010. Prochain objectif, selon Madeleine Berre, ministre du Commerce, permettre à ces entreprises « d’absorber la commande publique nationale, mais également de s’imposer à l’international ». Des ambitions pour lesquelles elles peuvent compter sur l’aide des pouvoirs publics.

Ainsi, récemment, le Cabinet du Président a soutenu la constitution de l’incubateur Junior Achievement, qui se veut un lieu de vie rassemblant toutes les activités de soutien aux jeunes entrepreneurs et aux entreprises. De son côté, le FNAS (Fonds National d’Aide Sociale) en partenariat avec la BGD (Banque gabonaise de Développement) vient de lancer le crédit AGR (Activités Génératrices de Revenus), qui devrait permettre de financer les entreprises gabonaises. Le programme « Train my generation » soutient également l’entrepreneuriat – en particulier celui des jeunes. Grâce à une aide de 2,4 milliards de francs CFA versée par Airtel Gabon, et avec le soutien de l’Unesco, il doit permettre de former 5 000 Gabonais de 17 à 35 ans à l’utilisation avancée de l’outil informatique, au e-learning et à la création d’entreprise. De même, la mise en place du fonds Okume par le FGIS (Fonds Gabonais d’Investissement Stratégique), dédié au financement des jeunes entrepreneurs, fait la part belle aux jeunes pousses gabonaises. Un fonds dirigé par Serge Thierry Mickoto, homme au cœur de la stratégie de diversification économique voulue par Ali Bongo, accompagné par le Directeur de Cabinet du président, Maixent Accrombessi.

Ce dernier nom revient également beaucoup dans les plans d’aide à l’entreprise du pays. Et pour cause : au fil des ans, Accrombessi s’est imposé comme le fer de lance de la modernisation de l’écosystème entrepreneurial du pays. Il n’a eu de cesse de pousser le Gabon à ouvrir la porte aux idées et aux talents de demain. Son combat pour faire émerger la jeunesse, qu’il soit mené seul ou avec le concours des ministres du Travail (Simon Ntutoume) de l’économie numérique (Pastor Ngoua Neme) et de la jeunesse (Blaise Louembe) est grandement responsable de la progression du pays dans les divers classements internationaux. Une dynamique favorisée de surcroit par une adaptation du cadre institutionnel, des textes législatifs et réglementaires. Le Gabon se donne les moyens de sa politique, et le dernier classement GEDI montre que ça paye. Preuve supplémentaire, le pays vient par ailleurs de s’illustrer en remportant deux prix lors d’une compétition réunissant de nombreux entrepreneurs africains.