L’économie française fait preuve de résilience

L’économie française fait preuve de résilience

Selon François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France et responsable de la politique de la Banque centrale européenne, la France pourrait retrouver ses niveaux de croissance économique pré-pandémique d’ici le milieu de l’année 2022.

Une enquête de la Banque de France, publiée mardi auprès de 8 500 entreprises, a montré que l’activité économique française ne devrait avoir reculé que de 7 % en avril par rapport au même mois de l’année précédente, atténuant ainsi les craintes qu’une troisième fermeture nationale, qui a débuté le 31 mars, n’entraîne une contraction plus importante.

Les écoles françaises ont été fermées pendant trois semaines dans le but de repousser une troisième vague d’infections au COVID-19 qui menace de submerger les hôpitaux.

« Nous avons collectivement appris à travailler avec le virus », a déclaré M. Villeroy à la radio France Culture mardi. « En avril, l’activité diminue moins que ce que nous aurions pu craindre ».

Selon la banque, l’augmentation du travail à distance et une meilleure obéissance aux règles de distanciation sociale ont permis à davantage d’entreprises de continuer à fonctionner malgré les derniers blocages.

« Nous allons progressivement remonter à l’altitude que nous avions avant le COVID », a ajouté M. Villeroy.

La banque centrale française a déclaré qu’elle ne s’attendait pas à réviser de manière significative sa prévision de croissance de 5,5 % pour 2021 si les dernières restrictions COVID-19 ne se prolongent pas au-delà d’avril.

Les entreprises et les investisseurs européens estiment que la résilience économique peut être observée à l’échelle du continent, selon un rapport du Financial Times qui indique que les lockdowns devraient avoir un « impact plus doux sur l’économie de la région ».

La situation économique en Allemagne s’est nettement améliorée au cours du mois dernier pour atteindre son niveau le plus élevé depuis plus d’un an, selon une enquête menée par Zew auprès de 178 analystes au cours des deux premières semaines d’avril.

Le président de Zew, Achim Wambach, a déclaré que les attentes étaient « toujours à un niveau très élevé et que la situation actuelle est estimée être nettement meilleure qu’en mars ».

Les économistes britanniques ont déclaré mardi qu’ils s’attendaient à ce que l’économie du pays retrouve son niveau d’avant la crise du COVID-19 vers le milieu de l’année prochaine.

Selon un sondage Reuters publié mardi, les économistes ont déclaré que le chômage au Royaume-Uni culminerait à 6,2 % vers la fin de cette année et au moment où le programme national de soutien à l’emploi en cas de pandémie prendrait fin.

« Il y a de plus en plus de signes indiquant que les effets sur l’économie du troisième verrouillage du COVID-19 ont commencé à dégeler », a déclaré Paul Dales de Capital Economics, cité par Reuters.

Il a ajouté : « Nous nous en tenons à notre opinion relativement optimiste selon laquelle la réouverture de l’économie et le programme de vaccination permettront au PIB de retrouver son niveau pré-pandémique au début de l’année prochaine. »