Mario Draghi est « la dernière chose dont l’Italie a besoin ! »

Mario Draghi est « la dernière chose dont l’Italie a besoin ! »

Mario Draghi est la « dernière chose dont l’Italie a besoin » et il est en passe de devenir Emmanuel Macron 2.0, a ainsi affirmé un commentateur politique.

La voix du Premier ministre italien Mario Draghi ne se fait pas seulement entendre haut et fort à Paris et à Berlin, mais elle fixe également l’ordre du jour alors que l’UE tente de sortir de la pandémie de coronavirus.

Jana Puglierin, chargée de mission au Conseil européen des relations étrangères, a déclaré au Financial Times : « L’Italie a toujours été considérée comme le mauvais élève de l’UE, et maintenant elle est le modèle européen ». Lundi, M. Draghi, l’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE), présentera les plans de l’Italie visant à dépenser 190 milliards d’euros de prêts et de subventions de l’UE parallèlement à un ensemble de réformes structurelles considérées comme essentielles à la crédibilité globale de l’effort de redressement de l’Europe après la crise.

Mario Draghi a également annoncé que l’Italie allait enregistrer son plus important déficit budgétaire depuis le début des années 90 et a décidé d’augmenter ses emprunts avant que le FMI ne demande à tous les pays de l’UE de faire de même.

Les marchés financiers, souvent inquiets de l’ampleur de la dette publique italienne, restent pour l’instant sereins – un signe de confiance dans le nouveau Premier ministre.

En outre, les relations autrefois épineuses entre Rome et Paris se sont soudainement épanouies, selon des diplomates des deux pays.

Mario Draghi s’entretient régulièrement avec M. Macron, notamment la semaine dernière, pour discuter de la pandémie et d’autres questions stratégiques.

Cependant, Thomas Fazi, journaliste et auteur, a récemment affirmé que M. Draghi est en fait « la dernière chose dont l’Italie a besoin » et qu’il est en passe de devenir « Macron 2.0 ».

Thomas Fazi estime que l’idée que les problèmes de l’Italie résident fondamentalement dans son manque de réformes libéralisantes et qu’en s’engageant dans ces réformes, le pays peut enfin retrouver le chemin de la croissance est un vieux trope.