Premier vol long-courrier effectué avec du carburant durable produit en France

Premier vol long-courrier effectué avec du carburant durable produit en France

Air France-KLM, Total, Groupe ADP et Airbus se sont associés pour réaliser le premier vol long-courrier alimenté par du carburant aviation durable (SAF)1 produit en France.

Le mardi 18 mai, le vol 342 d’Air France a décollé du Terminal 2E de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle à destination de Montréal avec ses réservoirs remplis pour la première fois de carburant aviation durable produit dans les usines françaises de Total.

Ce vol est un résultat tangible de l’ambition commune des quatre groupes de décarboner le transport aérien et de développer une filière SAF en France, préalable à la généralisation de leur utilisation dans les aéroports français.

L’incorporation des biocarburants ne nécessite aucune modification des infrastructures de stockage et de distribution, des avions ou des moteurs. Leur introduction progressive dans le monde entier devrait permettre de réduire significativement les émissions de CO2 du transport aérien, en ligne avec les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies.

Patrick Pouyanné, Président-directeur général de Total, a déclaré :  » Le développement des biocarburants s’inscrit dans la stratégie énergétique globale de Total visant à décarboner l’industrie du transport. Après avoir lancé avec succès la production de carburants aéronautiques durables sur nos sites en France en mars dernier, nous poursuivons l’adaptation de notre outil industriel pour nous préparer à la demande croissante de l’industrie aéronautique dans la prochaine décennie. En réduisant directement l’intensité carbone des produits énergétiques utilisés par nos clients de l’industrie aéronautique, nous collaborons activement avec eux pour réaliser notre ambition d’atteindre le zéro net d’ici 2050, avec la société. »

Le biocarburant utilisé pour ce vol a été fabriqué à partir de déchets et de résidus issus de l’économie circulaire. Total a produit le SAF à partir d’huiles de cuisson usagées dans sa bioraffinerie de La Mède, dans le sud de la France, et dans son usine d’Oudalle, près du Havre, sans utiliser d’huile végétale vierge.

Cette première SAF 100% française a reçu la certification ISCC-EU de l’International Sustainability & Carbon Certification System, un organisme indépendant qui garantit la durabilité. Le mélange à 16% sur ce vol a permis de réduire ses émissions de CO2 de 20 tonnes.

En développant et en soutenant la première production industrielle de SAF en France, Air France-KLM, Total, ADP Group et Airbus ouvrent la voie à l’innovation de la France en matière de transition énergétique et environnementale. La législation française prévoit que les avions utiliseront au moins 1% de SAF d’ici 2022 pour tous les vols en provenance de France, en avance sur l’ambition européenne qui prévoit de passer progressivement à 2% d’ici 2025 et 5% d’ici 2030, dans le cadre du Green Deal européen.

Pour répondre à ces exigences, Total produira également de la SAF dans son complexe zéro-crude de Grandpuits près de Paris à partir de 2024.

Air France-KLM est un pionnier dans l’expérimentation de carburants aéronautiques durables. KLM a effectué son premier vol à l’aide de SAF en 2009. Depuis, le groupe a multiplié les programmes innovants. Entre 2014 et 2016, il a par exemple effectué 78 vols Air France alimentés par un mélange de SAF à 10%, en collaboration avec une filiale de Total. Ces tests ont montré que l’utilisation de SAF n’avait aucun impact sur la fiabilité des opérations de la compagnie aérienne. Air France-KLM entend renforcer son leadership en matière de SAF dans les années à venir, tout en contribuant à la recherche sur les futures générations d’avions.

En plus de ce vol, Airbus mène plusieurs séries de tests pour certifier que les avions de ligne pourront voler avec 100% de SAF dans les décennies à venir. Airbus a également installé des stations de ravitaillement en SAF sur ses sites industriels afin de pouvoir l’utiliser dans les opérations de production, ainsi que pour les livraisons d’avions. Ces installations contribuent à l’ambition d’Airbus de décarboniser l’ensemble de ses opérations industrielles.