USA: une injection d’antidouleurs qui a provoqué des cas de VIH dans l’Indiana

USA: une injection d’antidouleurs qui a provoqué des cas de VIH dans l’Indiana

Vaccination_of_girlLe drame s’est présenté dans une petite communauté rurale de l’Indiana, dans le nord-est des États-Unis. La petite communauté doit faire face aux conséquences d’une injection d’antidouleur opacités qui a provoqué une augmentation rapide de cas de contamination au VIH. C’est ce qu’ont annoncé les autorités vendredi.

 
Ainsi, 142 cas de VIH ont été recensés depuis le début de l’année dans le comté de Scott, une petite communauté qui compte près de  4 200 habitants et un seul médecin. Âgées de 18 à 57 ans, les nouvelles victimes auraient toutes subi des injections illégales d’oxymorphone, un puissant antidouleur qu’on peut se procurer sous ordonnance. Le 26 mars dernier, le gouverneur d’État a décrété une urgence de santé publique le 26 mars. Les Centres de contrôle et de prévention des maladies ont également lancé une alerte nationale à destination des personnels de santé de surveiller une possible épidémie d’hépatite C et de VIH.

 
Aux États-Unis, des injections de drogue provoquent chaque année près de 3 900 cas d’infection au VIH, alors que ce chiffre était de 35 000 dans les années 1980 quand la consommation d’héroïne avait diffusé le virus au gré du partage des seringues.

 
L’utilisation abusive d’antidouleurs sur ordonnance s’est renforcée dans le pays, où les décès par empoisonnement aux opiacés n’ont cessé d’augmenter à quatre fois en 2009 et 2011.
Le commissaire à la santé de l’État de l’Indiana, Jerome Adams a expliqué qu’entre 2009 et 2013, le comté de Scott ne comptait que trois nouveaux de VIH par an.

 
« Nous avons de nouveaux cas littéralement tous les jours, chaque heure », a déclaré M. Adams à la presse, faisant état d’une épidémie « sans précédent ».

 
Quatre nouveaux cas sur cinq sont issu de l’injection de drogue ont expliqué les services des santé, qui précise que leur produit de choix était un antidouleur oral nommé Opama, qui est ensuite réduit en poudre pour être dissout dans un liquide. Ceux qui renouvellement les injections toutes les quatre heures, se partagent des aiguilles augmentant le risque de contamination. Les malades ont affirmé que chacun d’entre eux a dû partager son aiguille avec près de neuf personnes en moyenne.
L’addiction a débuté depuis une dizaine d’années. Joan Duwre, consultante de la Santé de l’Indiana a expliqué que « beaucoup de membres d’une même famille se droguent ensemble »
Grands-parents, parents et enfants « vivent sous le même toit et s’injectent des drogues ensemble, comme une activité commune », a-t-elle relevé.

crédits photo: James Gathany