Table ronde sur le porc: la Cooperl veut un retour au marché libre

Table ronde sur le porc: la Cooperl veut un retour au marché libre

Wiegand Cooperl LamballeLa Cooperl qui boycottait l’achat du porc breton selon les prix que le gouvernement pour résoudre les crises de l’élevage demande dans un communique, ce samedi, le retour au « marché libre » et des mesures d’urgence.

« Cooperl souhaite le retour à un prix de marché libre et des mesures urgentes pour restaurer la compétitivité de la filière porcine française », explique la coopérative.

Une table ronde devrait avoir lieu lundi après-midi au ministère de l’Agriculture après une semaine sans cotation au MPB qui devait fixer le prix de référence au niveau national, suite au boycotte des deux plus importants acheteurs du marché qui ne voulaient pas payer 1,40 euro le client de la viande de porc.

« Un système de cotation est pertinent et libre s’il permet d’atteindre le prix d’équilibre entre une offre (…) et une demande (…). S’entendre pour imposer un prix plancher génère un risque perpétuel de +revente à perte+ pour les abatteurs qui, en aval, sont exposés à une concurrence européenne pure et parfaite », indique la Cooperl qui exige également la modernisation des règles de fonctionnement du Marché du porc de Plérin (Côtes-d’Armor).

La coopérative a également indiqué que COOP de France représentant des coopératives agricoles et Cooperl doivent rencontrer Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture pour demander « des mesures concrètes et urgentes visant à abolir les distorsions de concurrence intraeuropéennes qui minent depuis des années la filière porcine ainsi que des pans entiers de l’agriculture et de l’agroalimentaire français ».

Ils veulent entre autres la « mise en place d’une aide européenne d’urgence visant à dégager le marché intérieur de la surproduction conséquente à la fermeture du marché russe », ou encore l’obligation d’un « étiquetage de l’origine des viandes dans les produits transformés et un allègement des charges sur le travail pour retrouver une compétitivité face au travail détaché auquel ont recours à grande échelle les opérateurs allemands ».

crédit photo: Götz A. Primke