Vallorec procède à une importante restructuration

Vallorec procède à une importante restructuration

vallourecValloruc envisage de réduire ses effectifs de 2 000 postes dont 900 en France.

 
Le spécialiste des tubes sans soudure entre dans une importante phase de restructuration. En effet, Valloruc envisage de diminuer ses effectifs de 2 000 postes dans le monde dans l’objectif de réduire de ses coûts de 350 millions d’euros de 2015 à 2016. La France est la plus visée, car le groupe envisage d’y supprimer 900 postes soit près de 5 000 salariés. 600 postes seront supprimés en Allemagne. Ces nouvelles mesures s »ajoutent aux dispositifs conjoncturels annoncés en février qui consistaient à la suppression de 15 % des heures de travail dans les usines du groupe, soient la disparition de près de 1 400 postes dans le monde et particulièrement 200 en France.

 
Ces mesures font suite à l’importante chute des cours du baril brut, mais surtout à une refonte plus structurelle du groupe. « Par rapport à la dernière baisse des cours du pétrole en 2009, ce retournement est très rapide et très profond. Mais il est aussi arrivé à un moment où le secteur se posait des ­questions sur ses coûts et la rentabilité de ses investissements » a expliqué le président du directoire de Vallourec, Philippe Crouzet. Le chiffre d’affaires du groupe a régressé de 17,2 % sur un an à 1,05 milliard d’euros, au cours du premier trimestre. Son résultat brut d’exploitation a été divisé par quatre. Le groupe a également subi une perte de 76 millions d’euros, durant les premiers mois de l’année, mais il veut toujours maintenir son objectif d’un cash-flow disponible sur l’exercice.

 
Les réductions d’effectifs pour la France se feront en deux parties. Le plan consisterait en premier lieu la « recherche d’un partenaire majoritaire  » pour son usine d’aciérie  à Saint-Saulve et ses 350 salariés. «  Nos besoins ne nous permettent plus de charger notre aciérie » a expliqué Philippe Crouzet. Vallourec avait déjà investi ces dernières années aux États-Unis et au Brésil. Le groupe souhaite augmenter sa production européenne de 1,3 million de tubes par an à 900 000 tonnes.

 
« Le développement de ­Vallourec au Brésil a fortement accentué ses surcapacités européennes  », a commenté la CFDT de la métallurgie mercredi dans un communiqué. Le groupe gardera en revanche ses 20 % dans son aciérie allemande HKM de Duisburg-Huckingen. «  Cela fonctionne très bien et c’est le modèle que nous voudrions reproduire à Saint-Saulve  », explique Philippe Crouzet.

 
Si les postes de Saint-Saulve sont maintenus par un futur repreneur, cela n’épargne pas les autres sites du groupe. Près de 550 emplois doivent disparaître dans les sept autres sites du groupe en France et même dans le siège. «  Entre les mesures d’âge, le travail temporaire et la création d’un centre de services partagés à hauteur de 50 à 80 postes, nous avons l’ambition d’avoir peu de départs contraints à l’arrivée  », explique Philippe Crouzet. Le groupe a déjà annoncé une réorganisation en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et hémisphère sud dans l’objectif d’ « améliorer l’efficacité de ses opérations industrielles et accélérer le processus de décision. »

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